Écriture
Dominique Desanti
Une femme à sa fenêtre
Chroniques publiées dans Le Monde (1972-1979)
Sous la direction de Guillemette Racine
Sur la page Le Monde aujourd’hui, les lectrices (beaucoup de lecteurs aussi
certainement) du journal Le Monde savourent, de 1972 à 1979, l’étonnante chronique
de Dominique Desanti, Une femme à sa fenêtre, à propos des nouvelles femmes des années
70. (...) Cette anthologie vous propose de découvrir ou de relire les trente-sept articles
de cette rubrique Une femme à sa fenêtre : une jolie performance journalistique, pour le fond
comme pour la forme. (...) Pour assurer ce pont entre aujourd’hui et cet hier, des amies de
Dominique Desanti ont été sollicitées pour réagir à ces textes, avec une grande liberté.
Avertissement, Guillemette Racine
Comme il nous parle ce titre ! Comme elle est éloquente, l’image de celle qui observe, de chez
elle, depuis elle, le monde du féminin au présent et en devenir ! Si juste, surtout, ce symbole
de la vigie, car la fenêtre s’ouvre, en effet, à la bonne distance des choses, pour peu qu’on
la laisse ouverte pour soi et pour les autres ! (...) La parole, arme première de Dominique,
n’aura donc jamais faibli, ni dans la cité, ni dans l’intimité de ses proches, ces femmes qui
scandent ici ces chroniques et sont invitées à les prolonger.
Préface, Noëlle Châtelet
Chat bien aimé, qui nous regardes de ta fenêtre au paradis des chats : pendant la décennie
soixante-dix, cruciale pour l’histoire des femmes, tu nous as entretenues de leur situation,
de leurs désirs, de leurs rejets, de leurs combats. Ces précieuses chroniques (...) font
partie de l’histoire des femmes enregistrée par une mémorialiste privilégiée, qui est toi.
Je voudrais aujourd’hui livrer, par ton intermédiaire, aux jeunes générations, des nouvelles
de cette décade. Je voudrais leur parler de la femme exceptionnelle que tu as été, mais que
pourtant tu prétendais ordinaire, Je voudrais aussi te donner à toi des nouvelles d’ici-bas,
de cette autre époque où, malgré ton départ, tu es toujours présente à nos côtés. (...) Oui.
Tu as réussi. Notre lendemain chantera de plus en plus fort parce que ton aujourd’hui en avait
parlé.
Lettre d’ici-bas, Michèle Sarde